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jeudi 9 avril 2015

La découverte du diabète - 18h aux urgences #2Histoire

Coucou les Potames!

 Nous nous retrouvons ce jeudi pour un nouvel article sur la découverte de mon diabète. Dans cette chronique, je vais vous retracer mon passage aux urgences qui a tout de même duré 18h. (Petit record personnel).

J'ai également décidé de faire des articles plus courts pour en faire plus.

***


Je vous laissais, dans mon premier papier sur le sujet (#1Histoire), sur la préparation de mon sac pour l'hypothèse où je devrais passer la nuit aux urgences. Je suis donc partie vers 13 h 30 en voiture avec ma mère, mon sac de nuit et tous mes examens. Il y a 1 h de route jusqu'aux urgences. L'hôpital le plus proche est à 20 min de chez mes parents, mais nous préférions aller à Rouen en raison de son service de diabétologie (la bonne idée qu'on a pas eu là (oui, je suis normande, et alors! ) ).

Je suis donc arrivée aux urgences vers 14h30. Peu de monde à notre arrivée, cela commençait plutôt bien. Il faut parfois attendre 30 min avant de voir quelqu'un.

Alors je vous explique tout de suite comme ça, nous sommes tranquilles: j'ai toujours peur de déranger. Même quand je vais aux urgences, j'ai le sentiment de ne rien avoir à faire là et de déranger le personnel soignant.

Ce jour là, j'explique ma situation à l'infirmière. Son rôle est de répartir les patients dans les différentes sections des urgences. J'étais en médecine (l'information primordiale du jour) J'insiste bien sur le fait que je viens sous les conseils d'un médecin et sans oublier de préciser que un: je me sens bien et deux: je ne  veux pas les déranger.

Dextro - Appareil de mesure de la glycémie
L'infirmière me prend alors ma glycémie avec un dextro. Il s'agit de se piquer le doigt pour faire couler une goûte de sang sur une languette qui va indiquer le taux de sucre dans le sang. Ce test a confirmé la prise de sang, j'étais à 2g40 (de mémoire). J'ai vu un panneau dans la salle d'attente qui divisait en trois zones le degré d'urgence en fonction du taux de diabète.

Etant dans la deuxième zone, orange, je me suis donc naturellement dit "ce n'est pas très urgent, je vais rentrer chez moi..." encore une fois, ma naïveté ... ou plutôt mon inconscience m'a emmené très loin de la réalité.

Après la prise de tête entre ma mère dont la permission de me suivre lui avait été déclinée et l'infirmière, je fus transférée dans une chambre (seule).

L'aide soignante est venue m'apporter une blouse d'hôpital (forge, tu pourras faire un article hyper fashion sur le sujet, je l'ai toujours) Bon, je suis à l'ouest mais pas totalement débile, là je me suis dis : ça sent le boudin (oui, il y a des gens en France qui parle comme ça). Je ne sais pas si vous avez déjà fait un séjour aux urgences mais la règle est souvent:

--> Tu attends 3h
--> On te soigne pendant 10 min
--> Tu attends de nouveau 3h, le temps de faire les papiers pour partir 

Je ne critique absolument pas les urgences (en tout cas, pas celles du CHU de Charles Nicolle à Rouen car ma prise en charge a été très bien et le personnel soignant très sympathique). Mais je vous rappelle (ou pas car je ne sais pas si je l'ai déjà dit) mais c'était un 31 octobre... Les urgences étaient débordées avec du monde (déguisé pour la plupart) partout et le personnel soignant qui courait dans tous les sens.


Enfin bref, revenons à nos boudins. Quand j'ai vu la vitesse à laquelle j'ai été prise en charge, je me suis dit que c'était peut-être "un peu grave" (on va monter en gradation au fur et à mesure de la journée) J'ai donc mis la blouse mais j'ai gardé mes chaussettes. Forcément, je n'étais pas épilées, sinon ce n'était pas drôle. (ce n'était pas non plus un carnage, n'allez pas m'imaginer avec des jambes de babouin)
Je n'ai même pas eu le temps de sortir mon livre (pour Marion, il s'agissait de Divergente) que l'infirmière était venue pour me faire les premiers examens.

Au niveau des piqûres, c'est un peu quitte ou double, soit ça passe soit ça casse et comme un malheur n'arrive jamais seul, ce jour là, ça a cassé (littéralement). L'infirmière a du me piquer à trois endroits différents pour remplir ses tubes de sang et m'a explosé plusieurs veines. Mais là n'était pas le plus horrible.

Elle a dû me faire une prise de sang directement dans l'artère pour "détecter les gaz dans mon sang" (je n'ai pas tout compris sur le coup, seulement que j'allais avoir très mal). En effet, elle ne m'a pas menti.

L'infirmière m'a fait la piqûre au niveau du poignet, juste à côté des veines apparentes. La sensation est très désagréable. Cela m'a donné l'impression d'un coup d'électricité dans tout l'avant bras. La douleur a duré toute la nuit.
Honnêtement, j'espère ne jamais devoir en refaire une. Mais dans ma situation, on est un peu pris par les événements. J'étais anesthésiée par la peur et l'incompréhension donc je me laissais couler par les instructions.

Ensuite, l'interne est venu me poser des questions sur mon état de santé. Son attitude m'a énormément AGACÉ, j'étais donc moins enclin à collaborer avec lui. Il avait une attitude très désinvolte et a à peine regardé mes analyses. Mais j'ai pris sur moi (je me suis vengée sur un autre interne plus tard). J'ai essayé de lui expliquer tous les événements depuis septembre, même s'il avait l'air de peu s'en soucier. Je lui ai parlé des vertiges, la soif, la fatigue....Je lui ai aussi évidemment dit que je me sentais bien (vous commencez à me connaître).

Quand il m'a demandé s'il y avait autre chose, j'ai pensé à lui dire que j'étais parfois essoufflée par le moindre effort (si faire son lit peut-être considéré comme un effort). Je me suis sentie très bête en disant cela et j'ai regretté à l'instant. Je me suis dit qu'il allait me prendre pour une personne douillette.

Mais en réalité, ce que j'ai appris bien plus tard est que l'un des signes avant coureur du coma est l’essoufflement. C'est pour quoi, j'ai vu débarquer l'interne en réanimation dans ma chambre pour ma plus grande incompréhension et je ne vous cache pas, avec une petite pointe de stress
***

Voila mes Potames, ma première demi-heure aux urgences. Je sais que l'on apprend pas grand chose pour le moment et qu'on comprend pas grand chose sur mon état de santé. Mais j'ai délibérément choisi de vous délivrer les choses comme je les ai découvertes, c'est-à-dire: dans le flou total! 

5 commentaires:

  1. Pas beaucoup de choses, pas beaucoup de choses ... ça en fait quand même pas mal pour seulement trente minutes ! Tu as dû bien commencer à paniquer quand même. ça doit déboussoler tout ça !

    (je comprends pourquoi tu n'accroches pas à Divergente en fait, tu as été empêchée de le lire à ce moment-là alors tu es rancunière et tu reportes la faute sur lui ! xD)

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    1. C'est les 30 premières minutes qui sont intenses. Après, c'est surtout de l'attente.

      (je sais pas car j'ai lu que le premier chapitre.. je l'ai vraiment lu que le mois dernier et j'ai tout de même pas accroché...)

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    2. L'attente c'est horrible, tu as l'impression que ça n'en finit pas --'

      (bon, mauvaise excuse alors x) )

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  2. J'adore tes petits dessins ! "revenons à nos boudins" j'ai ri.

    Sinon je suis opée pour ton street style blouse ma chérie ce sera ma-gni-faique. J'en reviens pas que tu penses à ton épilation aux urgences, tu es née poilue et tu es naturellement poilue /o/ personne n'a le droit d'exiger de te voir avec des jambes douces comme des cuisses de poulet.

    Sinon comme je connais la fin de l'histoire je te lis en râlant, mais je te comprends, ayant moi aussi toujours peur de déranger. Reste toi-même petit Potame, mais écoute-toi un peu plus ! ♥

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    1. Ok, je t'envoies les photos de mon shooting au plutôt...
      Je suis peut-être malade mais je reste une femme, qui voudrait qu'on reluque ses poils???

      Je m'écoute bcp... tout le temps..... ou pas...

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